Montagne Saint-Pierre

Le site reprend les coteaux calcaires de l'ouest de la vallée de la Meuse entre Lixhe et la frontière belgo-néerlandaise, ainsi que le complexe bocager des "Hauts de Froidmont" à Hallembaye. Par sa localisation, le site est d'un intérêt biogéographique exceptionnel, abritant de nombreuses espèces à caractère méridional, voire subméditerranéen, et constituant la limite septentrionale de leur aire de distribution. Le site de la Montagne Saint-Pierre est remarquable pour diverses raisons et avant tout pour ses pelouses calcaires qui abritent d'importantes populations d'orchidées et constituent, avec celles de la Vallée du Geer, les pelouses les plus septentrionales de Wallonie. 

D'autres habitats ouverts sont présents au sein du site, notamment des prairies de fauche peu intensifiées et des falaises à végétation calcicole. Les versants forestiers sont occupés par des formations appartenant aux métaclimax des hêtraies neutrophile et calcicole, tandis que de petits éléments de forêts de ravins apparaissent dans les zones au sol plus instable. Le site présente par aileurs une grande importance pour les chiroptères. Les cavités souterraines de la Montagne Saint-Pierre permettent l'hibernation de cinq espèces de chauves-souris d'intérêt communautaire. Enfin, en termes d'avifaune, il convient de préciser que le site est localisé sur un couloir migratoire très important et de souligner la présence du hibou grand-duc qui trouve son habitat sur les parois rocheuses.

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Photo: Natagora - Fred Degrave